Une porteuse contrebalancée utilise un système de commande fermé sur lui-même (bouclage du chanvre sur le chariot de contrepoids), tandis que les suspentes manœuvrent linéairement sur les divers renvois de poulies du chemin de moufle. La distance parcourue par la porteuse dans la hauteur de la cage de scène est égale au chemin parcouru par le chariot de contrepoids en cheminée.
En négligeant les frottements et les positions de déséquilibre, la valeur du contrepoids doit être égale à la surcharge de la porteuse.
Exemple : un cyclorama de 200 kg nécessite d’équiper un contrepoids de 200 kg. Une porteuse contrebalancée se manipule à bras d’homme et se comporte comme une balance comparative de masses : une charge posée dans le chariot de contrepoids d’un côté, des charges équipées sur le tube de l'autre.
La porteuse est dite en équilibre lorsqu’il n’y a aucune prépondérance entre la charge sur la porteuse et le chariot de contrepoids. Le point idéal d'équilibre du système se situe à égale distance du gril et de la scène. Dès manœuvre de la porteuse, le transfert des câbles de suspentes dans leur course fait varier l’équilibre du système.
La porteuse palanquée, manuelle ou mécanisée, met en œuvre un mouflage installé sur le chariot de contrepoids. La charge de contrepoids embarquée est multipliée par deux.
Exemple : pour 150 kg de projecteurs équipés, la charge de contrepoids est de 300 kg.
Un nombre important de salles sont aujourd’hui équipées de porteuses à poste de commande unique, un moteur électrique se déplaçant sur un rail permettant la manoeuvre individuelle des porteuses. L’avantage de ce système est bien évidemment d’ordre économique, en évitant la multiplication d’équipement de moteurs. Les inconvénients lourds et antinomiques avec la notion de spectacle, sont entres autres : l’impossibilité d’effectuer des manoeuvres en groupe des porteuses, de varier la vitesse des porteuses avec sensibilité, de procéder à des mouvements silencieux.
Ce système est majoritairement utilisé dans des cages de scène de faible hauteur.
L'équipe à main permet l’accroche et le levage de charges légères (châssis, rideau, pendrillon…). Son installation est aisée, permettant ainsi de disposer dans de courts délais d’un support d’accroche faisant défaut.
Le principe d'une équipe à, main s'appuie sur l'usage de poulies. Le nombre de fils équipés dépend de la longueur et de la flexibilité du support d’accroche. Les fils de suspentes sont collectés soit sur un peigne au sortir du moufle de renvoi, soit regroupés en une poignée fixée sur une palette.
Le tube porteur de ce type d’équipement est souvent une perche de bois ou d’aluminium. Si la charge est conséquente, le machiniste peut incorporer, pour une manoeuvre aisée, un contrepoids dans le système permettant ainsi de minimiser son effort.