Elle est également un instrument de levage des charges accrochées sur son tube. La porteuse permet donc l’équipement de matériels à une hauteur désirée. Les décors et lumières peuvent être positionnés dans le cintre également à une hauteur souhaitée. En situation de jeu, on manoeuvre la porteuse pour amener ou faire disparaître les décors accrochés. L’équipement des charges doit se faire dans le respect de la limite de surcharge de la porteuse exprimée par une valeur de CMU.
Une scène équipée en porteuses mobiles présente des avantages certains par rapport à une scène avec un équipement fixe :
Nous rencontrons différents systèmes de porteuses en équipement scénographique :
La porteuse la plus couramment rencontrée sur scène (avec un grand dégagement de cintre) est la porteuse contrebalancée.
Le poids propre d’une porteuse contrebalancée ou palanquée, ou électrique palanquée et de ses suspentes est compensé dans le chariot de contrepoids par la pose à demeure d’une tare, calculée pour l’équilibre de la porteuse à vide à mi-hauteur de sa distance de course. Cette tare composée de pains se doit d’être constamment présente et d’être différenciée des pains de charge par un marquage visible ne pouvant être effacé.
Selon son orientation, la porteuse est dite :
En acier, pour ses qualités d'élasticité (capacité du tube à encaisser des surcharges en retrouvant son état initial sans altération de sa structure), le tube doit pouvoir subir une flèche (distance d’affaissement du tube dans sa linéarité) sans se déformer (dans la limite de son élasticité), et surtout sans se rompre. Chaque porteuse doit clairement indiquer la CMU à équiper sur son tube.
Le diamètre de tube d’une porteuse, de 50 à 60mm varie d'une scène à l'autre :
Les colliers d'accroches des projecteurs sont adaptés à l’un ou l’autre des deux diamètres.
En cas de problème d’adaptation des colliers de projecteurs sur le tube de porteuse (par exemple avec la livraison de projecteurs de location ou du matériel d’une compagnie en tournée) on peut recourir à l’emploi de sous-perches au diamètre recherché, pour éviter d’avoir à changer la totalité des colliers.
Ce sont des élingues acier cossées manchonnées et maintenues par un axe en tête du chariot de contrepoids. Elles font la liaison entre le chariot de contrepoids et le tube porteur. Elles sont fixées sur la porteuse avec un système de réglage permettant d’assurer la planéité du tube.
Nous les rencontrons dans la partie haute du gril, fixées sur des poutres appelées chemin de moufles, ou fixées sur des renforts de caillebotis. Elle changent la direction des suspentes : de verticale venant du tube, en horizontale vers la mère de famille.
La mère de famille, située en partie haute de la cheminée, est une poulie à gorges multiples collectant le chanvre de commande et la totalité des suspentes d'une porteuse. Elle renvoie verticalement le chanvre de commande dans la cheminée et horizontalement l’ensemble des suspentes vers leurs poulies de renvoi respectives.
Son rôle est multiple. Il emmagasine la charge de contrepoids embarquée sous forme de gueuses ou pains en fonte afin d’équilibrer la porteuse et accueille les points de fixations du chanvre de commande et des terminaisons de suspentes.
Le chanvre doit être d’un diamètre suffisant (22 mm et plus) pour une parfaite préhension lors des manœuvres de la porteuse. Il agit en circuit fermé, fixé sur les parties basses et hautes du chariot de contrepoids. Le cintrier manœuvre la porteuse en tirant sur l’un ou l’autre des fils de chanvre de commande. Son renvoi est opéré par la mère de famille et la poupée de retour (en dessous de cheminée).
Le frein permet le blocage de la porteuse à une hauteur désirée. Les systèmes courants de freins agissent sur le chanvre de commande et non sur les suspentes. Le freinage doit se faire avec un système équilibré, un glissement du chanvre pouvant apparaître en cas de déséquilibre entre la surcharge de porteuse et le lest du chariot de contrepoids. Généralement deux freins sont à disposition pour le cintrier : un au niveau du plateau et un au niveau de la passerelle de charge.
Située dans la partie basse de la cheminée, elle permet de créer une tension permanente dans le circuit du chanvre de commande (le chanvre naturel ayant une propension importante d’allongement et de rétraction sous l’effet de l’humidité), soit du fait de son propre poids, soit par rappel de ressort fixé sous son flasque.
Ce sont des blocs de fonte de masse calibrée, de formes variables selon la géométrie du magasin du chariot de contrepoids. Ils permettent d'ajuster au plus près l’équilibre des charges sur la porteuse. Sur un plateau, nous les utilisons également pour lester des éléments de décors (châssis mobiles) ou d’équipements à centre de gravité élevé (béquilles de châssis, pieds de projecteur…).