Les toiles sont intégrées dans la scénographie d’un spectacle en tant qu’élément décoratif ou en effet de jeu.
Toile plastifiée de grande longueur, on rencontre trois types principaux de cyclo : pour projection de lumière de face (toile de couleur blanche ou anthracite), pour rétroprojection (toile translucide ou grise), ou mixte. La principale fonction d’un cyclo est d’habiller le fond de scène de couleurs uniformes. Un cyclo peut être équipé linéairement ou sur un tube cintré appelé cerce. La partie basse du cyclo est équipée d'une bavette masquant les fuites de lumière provenant du sol (la bavette couvre le fourreau). Une tension horizontale est souvent nécessaire dans le plastique du cyclo pour éliminer les plis. On peut faire appel à un système de registre.
En cours de représentation, la circulation de techniciens ou d’artistes doit être neutralisée entre la source lumineuse et le cyclo, sous peine de créer des ombres projetées sur ce dernier, visibles du public.
La rétroprojection de fond coloré va souvent de pair avec l'utilisation d'un diffuseur positionné entre la source lumineuse et le cyclo.
Le diffuseur en toile blanche permet d’homogénéiser la lumière en gommant les raccords des sources lumineuses. La source lumineuse est soit dirigée à travers le diffuseur ou projetée sur un réflecteur.
Le nettoyage ou le dégraissage d'un cyclo est à effectuer avec certaines précautions. Si le cyclo est sali en totalité, un nettoyage à plat sur une surface saine (plancher de scène lavé ou pose d’un film de polyéthylène propre) par un lavage à la serpillière ou au lave-pont, avec un produit dégraissant devrait suffire.
Sur des taches ponctuelles, essayer de déterminer la nature des salissures et procéder à des tests de produits sur des endroits peu visibles.
Afin d’éviter des procédés lourds de nettoyage d’un cyclo, un pliage soigné et un lieu de stockage propre est la solution adéquate pour maintenir le cyclo en bon état. S’il doit être stocké dans le cintre, le garer en un endroit relativement peu fréquenté par les équipements de porteuses (en évitant toute proximité avec les chaînes grasses des moteurs de levage) et le maintenir suffisamment éloigné des projecteurs et de leurs flux lumineux.
Pour tendre horizontalement un cyclo (ou une toile), nous avons besoin de points d'ancrage latéraux. Afin de pallier l'absence ou l'éloignement de points d'accroche en coulisse, nous créons deux lignes d'ancrage verticales à l’aide de guindes.
Ce système est appelé “registre”.
Dans sa partie haute, on implante le registre :
Dans sa partie basse, les fils du registre sont passés dans une queue de cochon vissée dans le plancher (ou sur une platine lestée), avant d'être mis en tension. L’accroche sur le cyclo (ou sur la toile) peut se réaliser à l’aide de grenouilles ou de pinces à cyclo, la liaison de ces éléments sur les fils de registre, se faire avec des sandows.
L'usage de la toile peinte débute avec l'histoire du théâtre. Utilisée en fond de scène ou en décor, elle remplace avantageusement un ensemble de châssis en perspective pour figurer, par exemple, un mur en trompe l’oeil.
La toile peinte peut être destinée à un équipement sur porteuse ou tendue sur un châssis.
Pour défroisser une toile, on peut projeter de l’eau avec un pulvérisateur sur la face non-peinte de la toile.
Avant humidification, la toile équipée sur porteuse doit être lestée et décollée du sol, afin de créer une tension dans le tissu. Il est toutefois prudent d’effectuer des tests préalables afin de s’assurer de la bonne tenue des peintures.
Il se présente sous une forme de toile filet, avec un maillage plus ou moins serré. Il permet des effets spectaculaires comme le dédoublement d’images (une projection en façade d’images sur le tulle et des artistes jouant au lointain de celui-ci), de rendre plus ou moins diffuses des scènes se jouant en arrière plan… Le tulle éclairé par des lumières rasantes de face devient opaque, éclairé en contre jour il devient transparent.
Comme un cyclo ou une toile, le tulle se doit d'être lesté pour créer une tension dans la fibre. A chaque extrémité de la base du tulle est ajoutée une charge au tube de lestage (afin d’éviter que les côtés du tulle se cintrent et remontent par la tension des renforts de coutures) :
En usage idéal pour les petites scènes sans dégagement de cintre, il permet de dérouler/enrouler une toile peinte ou un rideau d'occultation. La mise au point du système est assez délicate.
Le polichinelle est composé des éléments suivants :
La toile est enroulée dans le tube
La toile se déroule, les fils s'enroulent autour du tube ...
à l'appui, le déroulement du fil entraîne la rotation du tube (et de la toile)
Le mouvement du polichinelle peut être rapproché du fonctionnement du yo-yo de notre enfance. Le principe est de faire dérouler le tube sur lequel est enroulée la toile, tandis que dans le même temps s'enroulent les fils de commande en bout de ce même tube (prévoir trois tours morts defils autour du tube avant déroulage). Les fils enroulés autour du tube et la toile déployée, la manoeuvre inverse voit les fils entraîner la rotation du tube et de la toile qui s’enroule… et qui s'appuie !
Le
système fonctionne sur une ouverture réduite de 5 à 6 m maximum, le
rouleau demandant une certaine rigidité (trop de flexibilité du tube
ferait apparaître un réseau de plis dans la toile).
Un
cyclorama, un tulle, une toile, un écran ont besoin d’être lestés en
leur base afin de créer une tension verticale dans le plastique ou le
tissu pour éviter les plis. Ce lestage est effectué par liaisons
successives de tronçons de tubes introduits dans le fourreau du
plastique ou de la toile. Selon la surface, la qualité du plastique ou
de la toile à lester et le diamètre du fourreau, on utilise une gamme
de tubes acier ou aluminium allant de 13 mm à 50 mm. La liaison des
tronçons se fait par manchonnage de tubes, fixés entre eux par un
adhésif de type gaffer ou tapis de danse.
Poser un morceau de gaffer ou d’adhésif de type tapis de danse sur le bout du tube de lestage en introduction, afin d’éviter les accrocs sur la toile ou le plastique du fourreau.
L’introduction du tube de lestage dans le fourreau, en fonction de la longueur de la toile, s’effectue idéalement à deux ou quatre machinistes :