Une porteuse amenée à hauteur de travail pour équipement ne doit jamais être enjambée par le personnel, ni franchie “par dessous”, mais toujours être contournée.
Si la charge à équiper à un poids supérieur à la CMU admise par la porteuse, il est convenu de procéder à une solidarisation avec une porteuse complémentaire, à l'aide de barres de couplage. Le surplus de contrepoids sera alors reversé sur la porteuse adjointe.
Le cintrier pose le lest dans le chariot de contrepoids en suivant la progression des projecteurs équipés sur la porteuse, veillant constamment à son bon équilibre.
Exemple : pour un projecteur de découpe d’un poids total de 15 kg (comprenant le crochet, le câblage, le porte filtre…), le cintrier pose 15 kg de contrepoids.
Les câbles électriques (prolongateurs, multipaires) doivent être soigneusement fixés aux extrémités des porteuses et bouclés par une clé (éviter la fixation de ces câbles par un scotch adhésif).
L’équipement de projecteurs de type horiziode sur porteuse (lyre inclinée dans une position tendant vers l’horizontale), peut entraîner une rotation du tube de porteuse autour de l’axe des colliers de suspentes. Ce problème peut être amenuisé par le couplage de deux porteuses côte à côte.
L’assemblage des châssis et leurs accroches s’effectuent généralement à plat au sol. La totalité de la charge de contrepoids est embarquée s’il n’y a pas possibilité d’effectuer un pré-paintage équivalent à 30% de la charge finale.
L’équilibre du système est atteint une fois les châssis en position verticale.
Le rôle des machinistes est de guider les châssis en phase de redressement afin de maintenir l’aplomb vertical de la porteuse lors de son appui (si l’angle formé entre les suspentes de porteuse et les poulies de renvoi est trop important, il y risques de dégorgement des suspentes).
Des planches à roulettes glissées sous la base des châssis minimisent les efforts de portage durant la manœuvre de dressage.
Une sous-perche, composée d’un tube et de son accroche, est équipée sur un support (porteuse, poutre, pont…).
Le recours à une sous-perche est nécessaire dans les cas :
L’équipement d’une sous-perche se passe comme suit :
Il existe plusieurs moyens d’accroche pour les toiles, tulles, cyclorama…
Pour une porteuse manuelle contrebalancée ou palanquée, l'équipement de draperie de type fond noir ou de cyclorama de poids important est délicat dans sa mise en œuvre. En effet, lors de sa phase d'équipement sur la porteuse, la quasi totalité de la toile est massée au sol (poids de la toile répartit également au sol). L'équilibre des charges (poids de la toile et contrepoids embarqué) s’établit uniquement lorsque la hauteur de toile est totalement développée. Il est donc dangereux de poser la totalité du lest au début de la phase d’équipement.
Exemple :
Débuter la manoeuvre d’appui de la porteuse avec la totalité du contrepoids posé, entraîne un déséquilibre du système. Les freins libérés, la force d’inertie de la porteuse est impossible à stopper à la force des bras.
Voici les opérations à effectuer pour agir en sécurité :
Pour cette phase, le déséquilibre du système est inversé, la charge sur la porteuse diminue au cours de l’acheminement de la toile sur le plateau.
Les repères de hauteur permettent de retrouver la position initiale des porteuses après leurs manœuvres. Le repérage des hauteurs de porteuses s’effectue autour du chanvre de commande, par la pose d’un adhésif (de type scotch d’électricien) d’une couleur préalablement arrêtée.
Pour une porteuse demeurant en position fixe durant le jeu, un seul adhésif de repère est nécessaire.
Pour une porteuse manuelle amenée à se mouvoir en jeu, plusieurs positions de hauteurs sont donc définies, différentes couleurs d’adhésifs sont alors requises. Il est également possible de remplacer les adhésifs par des petits fils ou des nouettes.
En jeu, lors de manoeuvre rapide d’une porteuse, un pré-repère permet d’anticiper le freinage. Une longueur de 1 m de scotch, posé dans la continuité du repère initial, est suffisante pour permettre au cintrier d’enregistrer l’information visuelle et ainsi d’opérer manuellement la phase de décélération.