La diffusion d’un brouillard léger permet de matérialiser les faisceaux des projecteurs en inondant le volume de la scène de manière progressive sans altérer la qualité visuelle de celle-ci pour le spectateur.
Cette
machine permet de créer des ambiances spéciales, caractérisées par la
présence plus ou moins opaque de la fumée. On peut par exemple suggérer
la présence d’une locomotive à vapeur, masquer l’apparition rapide
d’artiste amené sur scène par un tampon placé dans les dessous. Elle
permet également de gommer des fonds de scène ou des éléments de
décors, de dématérialiser l’espace de jeu.
Ces deux types de machines, à brouillard et à fumée se différencient par le type de liquide employé pour la diffusion.
Elles se caractérisent par : la puissance de leur corps de chauffe, le temps de préchauffage, le débit des fumées, la consommation du liquide. Le pilotage des machines à fumée et à brouillard par télécommande à fil permet de contrôler à distance le débit, le temps de diffusion, le délai entre deux diffusions. La commande de diffusion peut se faire par le biais du circuit DMX d’un jeu d’orgues.
Le problème majeur des fumées ou brouillards est de savoir les maintenir et les confiner sur la scène. Les masses d’air circulant sur une scène créent des courants d’air dépendants du volume de la cage de scène, de la différence de température entre la salle et la scène (la température d’une salle monte au cours de la soirée de représentation en fonction du nombre de spectateurs), des entrées d’air sous pression venant des portes de salles connexes à la scène… Autant de paramètres pas toujours maîtrisables demandant des essais avant de trouver la bonne position et le bon volume de diffusion des machines.
On peut associer à ces machines un ventilateur plus ou moins éloigné des buses de sorties, pour un meilleur contrôle de l’angle de diffusion des fumées et de distance de propagation.
Certains liquides utilisés pour les machines à brouillard ou à fumée sont nocifs. Il convient d’observer le caractère dangereux du produit indiqué sur l’étiquette.
La majorité des liquides sont de nature très grasse et se concentrent en sortie de buses sous formes de gouttelettes ayant l’inconvénient de souiller l’environnement proche, notamment la draperie et le sol. On tient donc la machine à distance respectueuse des pendrillons. Le sol pouvant être recouvert d’une chute de tapis de danse ou de moquette.
Le chlorure d'ammonium, sous forme de poudre, permet de diffuser une fumée légère pour un investissement moins lourd qu’une machine. La poudre est posée dans un récipient sur une plaque chauffante isolée du sol, la combustion ne produit pas de flamme. Il faut toutefois veiller à sécuriser l’espace de combustion (présence d’extincteur approprié), la plaque chauffante étant considérée comme un feu ouvert.
La machine à carboglace (dioxyde de carbone à l'état solide) permet de diffuser une fumée lourde et rampante au sol.
La glace carbonique est à une température de -80°C, se présente sous forme de pains et se manipule impérativement avec des gants. Plongée dans les bacs d’eau chauffée de la machine, la carboglace dégage du gaz carbonique plus lourd que l'air.
Le stockage des pains de carboglace se fait en container frigorifique non hermétique, placé dans un espace non confiné et correctement aéré (1 kg de carboglace produit environ 0,5 m3 de gaz carbonique).
Tous feux sur une scène (feu ouvert, flamme, cigarette, bougie...) doivent être autorisés par le responsable technique du lieu. Ils font l’objet d’une sécurisation par la présence de personnel (piquet d’incendie, personnel habilité E.R.P.) ou de matériel (présence d’extincteurs, moyens d’extinction appropriés, ignifuge localisé…).
La présence d’un bac ou d’un seau de sable en coulisse permet l’extinction d’une cigarette ou d’un cigare.
Le terme “effet de neige” définit un système de lâcher d’éléments allant de la chute de confettis, de grains de polystyrène, de pétales de fleurs en papier et autres papiers dorés… Un effet de neige peut être réalisé avec des moyens succincts.
Le principe est articulé autour du mouvement d’une poche percée solidaire de deux porteuses (l’une fixe, l’autre mobile).
Les dimensions de la poche à neige sont dépendantes de l’ouverture de la scène et de la surface à couvrir pour l’effet.
Pour éviter le déversement intempestif de la poche, la porteuse mobile doit toujours être garée au-dessus de la porteuse fixe, les ouvertures dans le tissu se présentant au-dessus du niveau du contenu de la poche. Le déversement de la neige se fait par mouvements alternatifs de la porteuse mobile, d’une course variable selon la profondeur de la poche de remplissage.
Les vols d’artiste en spectacle sont soumis à la législation du matériel de levage et du travail en hauteur. La machinerie d’évolution doit être validée par un organisme de contrôle par période de 6 mois. Une machinerie de vol ne s’improvise pas, mais doit être soumise à de justes calculs de charges et de résistance de matériaux.
Le coefficient de sécurité pour les éléments utilisés dans le système de vol est de 22.
Un vol peut être vertical, latéral ou une combinaison de ces deux mouvements, contrôlés par deux machinistes avec chacun leur commande respective : la commande de translation et la commande d’appui ou de charge.