Des coulisses de dimensions restreintes, avec des aménagements d’espace bien gérés, se révèlent plus efficaces que des dégagements importants où les matériels entreposés sans concertation d’équipe gênent les circulations des techniciens et des artistes. L’aménagement coulisses des peut se penser dès la phase de montage, si le volume d’accessoires ou de décors devant être déposé en coulisse est important.
L’artiste n’étant pas continuellement sur scène, un espace en coulisse lui est attribué durant ses phases de non-jeu. Des bouteilles d’eau minérale peuvent être distribuées sur des tables prévues à cet effet, ainsi qu’une mise à disposition de mouchoirs en papier, voire de serviettes de toilette. Des chaises sont à répartir en des endroits définis avec le régisseur de compagnie.
La présence d’une poubelle à proximité de ces tables évite de transformer les coulisses en zone de dépotoir.
Les déplacements en coulisse sont générateurs de bruits. La pose de moquette aux sorties immédiates de scènes, dans les coulisses et en arrière-scène, permet d’étouffer quelque peu les bruits de déplacements.
La fixation du pourtour de moquette se fait au scotch tapis de danse noir, le blanc étant réservé à la signalétique.
Un rangement permanent et une signalétique adéquate optimise la sécurité des déplacements en coulisse.
Selon
le volume d’accessoires, une zone plus ou moins importante est dédiée à
leur rangement en coulisse. Cette zone sera matérialisée au sol et
pourvue d’un éclairage global tombant sur les tables de rangement.
Un
changement de costumes peut être à exécuter dans des délais très courts
si la mise en scène l’exige. L’absence ou l’éloignement de loge peut
être contourné par la construction d’un espace de changement, à
discrétion du regard de tous, au plus prés de la scène. La nécessité de
ces loges intervenant souvent en toute fin de la phase de montage du
spectacle, la rapidité d’exécution de la tâche dépend du choix des
matériaux inhérents à la construction :
L’aménagement de l’intérieur de la loge de changement rapide est généralement limité à une table, une chaise, un portant, un miroir de table ou de pied et son éclairage, ainsi que de l’eau minérale.
Les
zones larges de circulation peuvent être éclairées par une source
unique, par exemple un projecteur type PC 1 kW pourvu d’une gélatine
bleue sombre et d’un volet quatre faces limitant le flux lumineux à
l’espace des coulisses (évitant ainsi de laisser “baver la lumière” sur
scène). Un éclairage de zone ponctuelle (par exemple une table de
maquillage) peut être réalisé avec des lampes de faible puissance
(lampes à pinces), avec ou sans gélatine selon la position de la source
lumineuse en coulisse.
Quand le théâtre est inoccupé, lorsque les feux des projecteurs se sont éteints, une petite lumière reste éclairée en permanence laissant un soupçon de présence humaine sur scène et dans les coulisses plongées dans l’obscurité. Cette “veilleuse” de permanence s’appelle servante (à distinguer de la servante d’outillage).