Un plateau classique de théâtre est recouvert d’un plancher en bois plus ou moins tendre (pin, chêne…).
Les scènes anciennes présentaient une pente de l’ordre de 3% montant de la face vers le lointain ; les plateaux en pente disparurent avec l’abandon des décors en perspective et l’apparition des ballets. Les planchers scéniques pourvus de dessous de scène sont généralement conçus pour supporter des charges de 500 kg par m2. Cette résistance peut se trouver affaiblie avec la détérioration du plancher, par des facteurs d’usure mécanique ou thermique. Une charge importante répartie sur le plancher (par exemple un bassin aquatique), ou un élément de décor lourd posé sur une faible surface (par exemple la pression exercée sous les pieds d’un praticable où est installé un choeur), peut nécessiter la mise en place d’étais de soutien :
le renfort consiste en la pose de bastaings plaqués sous le plancher, soutenus par du tube acier associé à des vérins à ses extrémités. L’espacement des tubes est plus ou moins important selon la valeur de la surcharge.
l’étai peut être construit par la pose d’un ou plusieurs tubes acier, associés en leurs extrémités par l’adjonction de vérins vissés sur cales. Une cale est en contact sous le plancher, les vérins permettent le réglage manuel de la pression à exercer sur le plancher.
Sur un plancher non équipé de dessous de scène, ou plus généralement sur toute surface scénique accueillant des éléments lourds, la pose de calage ou d’un sur-plancher permet d’éviter le poinçonnement du revêtement.
Les déplacements de matériels sur un plateau avec des transpalettes ou des chariots de stockage sont soumis à quelques règles élémentaires de sécurité permettant d’éviter, par exemple, de voir une trappe se briser sous l’effort d’une charge mal évaluée.
Il est indispensable de connaître la valeur de la charge transportée et de calculer sa répartition sur chaque roue de l’engin.
Faire très attention aux chariots de stockage vides posés sur une trappe et se remplissant de matériel au fil d’un démontage (par exemple les containers d’éléments d’échafaudage). Eviter en cours de déplacements, de rouler sur les trappillons servant d’ouïes aux trappes de plancher, éléments très fragiles et souvent peu signalisés.
Les câblages présents au sol doivent être contournés ou franchis par un passage de câble. Les câbles son ou lumière de type DMX, très fragiles, s’accommodent mal de l’écrasement provoqué par une roue de transpalette ou de flight case.
Un plateau de théâtre avec dessous est constitué par un plancher fixe et des trappes amovibles d’une dimension standard de 1 m x 1 m . Le périmètre de levée (ou ligne de levée) délimite la séparation entre le plancher fixe et le plancher mobile de la scène. Une rue est composée de trappes, limitée par la bordure du périmètre de levée et par les costières.
Dans les théâtres anciens, les costières étaient des embrasures entre trappes, couvrant l’ouverture de la rue et permettant la plantation de mâts stabilisant les châssis, comme nous le montre l’image ci-dessous. Les costières “à l’ancienne” ont disparu des scènes contemporaines mais le terme est demeuré en usage. Les costières des théâtres d’aujourd’hui (fausses costières) ont fonction de siège d’appui pour les trappes.
Une trappe peut être équipée d’un trapillon, permettant de pratiquer une petite ouverture dans le plancher de scène. Des liaisons de câblage ou de tuyauterie peuvent ainsi rejoindre les dessous de scène. Par exemple, peuvent être réalisés :