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E.P.I. (Equipements de Protection Individuelle)

Les E.P.I. sont définis comme dispositifs de protection individuelle préservant une personne d’un risque menaçant sa sécurité. Les E.P.I. sont distribués ou tenus à disposition par l’employeur pour les personnels techniques. Les équipements de protection individuelle doivent être utilisés lorsque les risques ne peuvent être évités ou suffisamment limités par des moyens techniques de protection collective. Par exemple, en cas de tâches superposées, on privilégie l’interdiction de passage d’une zone balisée, plutôt qu’une libre circulation des personnels équipés avec des casques de protection.

Les E.P.I. doivent être conformes à des exigences définies dans la Directive Européenne 89/686 du 30 novembre 1989. Chaque E.P.I. doit être adaptable pour tous (donc réglable) et employé dans sa fonction précise de prévention de risques.

 
L’absence non-justifiée de port d’E.P.I. peut être un motif de sanctions lourdes pour le salarié.
 

Facteur de chute et tirant d'air

Pour utiliser le matériel anti-chute en toute sécurité il est nécessaire d’intégrer deux paramètres essentiels permettant de choisir son matériel :

Le facteur de chute mesure la distance de la position du point d’ancrage par rapport à celle de l’utilisateur.

Trois niveaux de facteurs de chutes :

  • facteur 0 : le point d’ancrage et la longe en tension sont situés au-dessus de la tête de l’utilisateur.
  • facteur 1 : le point d’ancrage est situé au niveau de l’attache du harnais.
  • facteur 2 : le point d’ancrage est situé sous l’attache du harnais ou au niveau des pieds.

Ainsi plus le facteur de chute est élevé, plus la distance nécessaire pour stopper la chute sera importante.

 

Sécurité

Pour être en sécurité, l’utilisateur devra se maintenir au plus près d’un facteur de chute égal à 0.

 
 

Le tirant d’air mesure la distance nécessaire entre le point d’ancrage et le sol ou le premier obstacle, pour éviter de les heurter en cas de chute. Le calcul du tirant d’air devra tenir compte du facteur de chute, mais aussi de la distance latérale de l’utilisateur par rapport au point d'ancrage.

 
Il est indispensable de déterminer le tirant d’air afin de choisir les accessoires adaptés.
 

Les E.P.I. anti-chutes


Les principaux risques d’accidents sur une scène sont induits par les travaux effectués en hauteur. Dans la panoplie des E.P.I. de travail en hauteur, nous trouvons :

Le harnais

Il est utilisé pour deux fonctions distinctes :

  • en maintien au travail en hauteur (par exemple, le lavage de vitres sur une façade de bâtiment)
  • comme dispositif antichute pour travaux en hauteur (par exemple, travail sur une échelle à partir de 3 m)

Certains modèles de harnais sont adaptés à ses deux fonctions : maintien au travail et sécuritaire. Le harnais doit être vérifié une fois par an par un organisme habilité et contrôlé systématiquement avant usage par son utilisateur. Le harnais a une durée de vie de 5 à 10 ans selon le fabricant, à partir de sa date de mise en fonction. Passé ce temps, il ne doit plus être utilisé.

 

Sécurité

Un harnais ayant éprouvé la chute de son utilisateur doit être mis au rebut définitivement.

 
 

Art. R. 233-13-20 du Code du travail. “Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en oeuvre, la protection des travailleurs doit être assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre de plus d'un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d'une chute de plus grande hauteur. Lorsqu'il est fait usage d'un tel équipement de protection individuelle, un travailleur ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps compatible avec la préservation de sa santé.”

Le harnais utilisé en système antichute est à associer avec d’autres E.P.I. :

  • La longe : de longueur d’environ 1 m pour un système anti-chute, associée à un connecteur de type mousqueton par exemple, elle permet à l’opérateur de relier le harnais sur le connecteur du point d’ancrage.
  • L’absorbeur d’énergie : il s’agit d’une sangle pliée et cousue d’environ 20 cm placée entre le harnais et la longe, ou incorporée dans la longe. Sous l’effet d’un choc, les coutures de l’absorbeur se déchirent pour libérer environ 1,50 m de sangle. Ainsi la détérioration de l’absorbeur permet de diminuer progressivement l’énergie accumulée lors de la chute (décélération).
  • Les connecteurs : ils permettent de relier la longe et l’absorbeur au harnais et au point d’ancrage. Le choix d’un connecteur, généralement un mousqueton, se fait en fonction de l’amplitude d’ouverture nécessaire pour s’accrocher sur le support d’ancrage. Un maillon rapide peut être utilisé en élément connecteur d’E.P.I. s’il est certifié “CE EN 12 275” (Norme Européenne d'octobre 1998). Il doit alors être renseigné par estampillage, ses limites de rupture indiquées selon la géométrie d’usage du maillon rapide.
 

Sécurité

Tout maillon rapide non certifié “CE EN 12 275” ne doit pas être utilisé en élement connecteur d’E.P.I.

 
 
  • Le stop chute de personne : système très efficace bloquant instantanément la chute (similaire à une ceinture de sécurité). Un câble (acier ou textile) est enroulé et maintenu en tension dans un dévidoir permettant d’utiliser la longueur nécessaire de câble au point de travail du technicien, donc de travailler à une distance variable du point d’ancrage du stop chute. L’utilisateur doit toutefois veiller à se positionner en travail dans l’axe vertical de son point d’ancrage pour éviter l’effet de ballant en cas de chute.

Autres E.P.I. :

  • Le casque :
    deux types de casque à distinguer :
    • en usage pour le travail en hauteur : il protège des chocs et des conséquences d’une chute (certification CE EN 12 492),
    • en usage au sol : il protége des chutes d’objets. La jugulaire de maintien doit s’arracher en cas d’accrochage avec des éléments mobiles environnants (certification CE EN 397).

      Le port du casque pour le personnel au sol est obligatoire lorsque s’effectuent simultanément des travaux sur un niveau supérieur, dans le cas notamment d’un montage d’échafaudage ou de taches superposées.
  • Les chaussures : fournies ou tenues à disposition des personnels, le port de la chaussure de sécurité est obligatoire lorsque se présentent notamment les risques suivants :
    • chutes d'objets et écrasement de l'avant du pied,
    • perforation de la voûte plantaire,
    • chutes par glissades sur sols gras ou mouillés.
      Les chaussures de sécurité peuvent prévenir des conséquences de ces risques, individuels ou cumulés.
      En travail sur un plateau, l’usage de chaussures à bouts renforcés est recommandé (certification CE EN 345-346).
    • Les gants : fournis par l’employeur, à utiliser pour tous travaux de manutention ou de manoeuvre de guindes.
      Ils préviennent des coupures, échardes, brûlures. Ils permettent une meilleure préhension du matériel en manutention.
      Utiliser des gants spéciaux adaptés aux manipulations de produits nocifs (carboglace, acétone, white-spirit, colles…).
    • Les protecteurs d’ouie : utilisés pour protéger les personnels des nuisances d’un environnement bruyant :
      • usage de machines tournantes à grande vitesse : scie circulaire, tronçonneuse à métaux, machine à bois, meuleuse…),
      • pour les personnels travaillant dans le domaine de la sonorisation ou à proximité d’une source sonore.
  • Les lunettes : à porter systématiquement lors de travaux effectués avec des machines tournantes à grandes vitesses ou dans un environnement poussiéreux.

Le balisage


Sur un plateau en cours de montage ou de représentation, artistes et techniciens doivent parfois travailler dans un environnement de dangerosité provisoire. Des interventions techniques indispensables pour le fonctionnement d’un spectacle, notamment sur les zones de circulation, font ainsi rupture avec l’espace auxquels sont habitués les personnels. Il est donc obligatoire de signaliser sur un plateau toute zone susceptible d’être source de danger pour les personnels :

  • fosse d’orchestre mise en position basse,
  • démontage de caillebotis au gril,
  • ouverture de trappes de scène,
  • zones de tâches superposées.

La signalisation autour d’une zone de danger peut s’effectuer par un balisage au ruban de chantier (rouge et blanc).

Les différents accès à la zone de danger doivent porter un avertissement aux personnels sous formes d’affichettes de mise en garde. A l’issue d’une journée de travail, après le départ des artistes et techniciens, ajouter en plus du balisage une signalisation lumineuse autour de la zone de danger.

 
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour le 22/07/2011